Confinement oblige, la crise du coronavirus nous a mené à repenser et questionner notre façon de nous habiller, laissant présager l’avènement de nouveaux paradigmes stylistiques aux antipodes du concept de tendances, entre décontraction et éco-responsabilité.

Une mode en état d’urgence permanent ?
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Le prêt-à-porter face au Coronavirus, c’est bien plus que des marques et créateurs indépendants qui confectionnent des masques à prix plus ou moins scandaleux. Si le bout de tissu rehaussé d’élastiques est effectivement devenu le nouveau terrain de jeu inattendu de directeurs artistiques aussi créatifs que pragmatiques, il s’est aussi mué en symbole d’une industrie dont le fonctionnement productif se doit d’être flexible et adaptable, avec cette capacité de répondre avec efficacité à des besoins sanitaires et sociaux. Du gel hydroalcoolique produit en urgence par LVMH aux masques solidaires de Collina Strada, la mode a démontré qu’elle pouvait elle aussi contribuer à l’effort collectif.

Vers un vestiaire éco-friendly
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Acheter moins pour consommer mieux : tel est le nouveau credo de la mode en ces temps de crises profondes. Un cri du cœur impulsé par les jeunes générations de clients et de créateurs, sur fond de mouvements militants en faveur d’une industrie plus respectueuse de la planète et de ceux qui la façonnent. Démocratisation des marques aux fabrications durables, explosion de l’upcycling, popularisation de la location de vêtements ou encore valorisation de la mode de seconde main et stigmatisation de la fast-fashion : le secteur accélère sa refonte sous le signe d’une écologie rendue plus “hype” que jamais, troquant les sacro-saintes tendances que l’on devait suivre aveuglément contre un sens de la curation érigé en nouveau signe de distinction vestimentaire.

Casualwear pour tous ?
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Tendance post-streetwear plébiscitée par les millenials, le casualwear s’est mué en uniforme d’une société confinée privilégiée, réduite au télétravail et aux échanges sociaux digitalisés. Fort de ses lignes minimalistes, impeccablement coupées, et d’un design ostensiblement non genré, ces survêtements d’un nouveau genre et autres pièces molletonnées d’ascendance nineties ne manquent pas de jouer paradoxalement la carte du luxe et de l’exclusivité. Et pour cause, leurs créateurs appliquent à ce dress-code prétendument démocratique les mêmes recettes qui ont fait jusqu’à présent la pérennité du secteur du luxe : rareté, exclusivité et hype surcotée, le tout relevé à la sauce Instagram, moteur assumé de désirabilité.

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