Porter une robe qui n’existe pas ? À l’heure où la réalité augmentée donne le ton des nouvelles innovations, une création sans fil ni couture a ainsi été conçue par le designer néerlandais The Fabricant, en collaboration avec Dapper Labs  et l’artiste Johanna Jaskowska. Plus étonnant encore, cette pièce unique en son genre a été vendue aux enchères sur la blockchain à près de 9500$, une première dans le monde de la mode.

The Fabricant, Dapper Labs, Johanna Jaskowska
Selected by PROMOSTYL
Influence et écologie

Après les influenceurs virtuels comme Sophia et Liam Nikuro, c’est au tour des vêtements eux-même de transcender les lois de la physique. Essor de la réalité augmentée oblige, ces pièces qu’on ne peut pas toucher se portent uniquement de façon virtuelle, se déployant sur nos silhouettes via notamment les réseaux sociaux.

The Fabricant, Dapper Labs, Johanna Jaskowska
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Sur un post Instagram, on pourra donc bientôt s’afficher dans une tenue qui n’existe pourtant pas. Une façon pour les blogueurs et autres influenceurs 4.0 de renouveler infiniment leur garde-robe, leur fameux #OutfitOfTheDay quotidien étant la source même de leur business, sans pour autant tomber dans la consommation excessive de prêt-à-porter. Faces aux injonctions de nouveautés, beaucoup des pièces affichées sur leur compte avec fierté sont pourtant le lendemain reléguées au fin fond de leur dressing aménagé, entraînant via leur followers un turnover de looks souvent effrayant… mais surtout polluant.

The Fabricant, Dapper Labs, Johanna Jaskowska
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Résultat ? Exit la fast-fashion et son impact nocif sur la planète, l’empreinte écologique des vêtements virtuels étant quasiment nulle, bien que la pollution numérique commence elle-aussi à être pointée du doigt, notamment avec l’arrivée de la 5G. C’est du moins la promesse que fait la marque britannique Carlings avec des pièces aux prix attractifs ne dépassant pas les 20 dollars. Mais elle n’est pas la seule.

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Intelligence artificielle et création

Au delà d’Instagram, l’enjeu de ces vêtements virtuels réside surtout dans l’intégration d’intelligence artificielle dans le processus de conception, en lieu et place d’un studio de création. C’est ce à quoi est déjà parvenu le label Glitch, qui vient de lancer une collection de petites robes noires, générée par une intelligence artificielle puis conçue par une modéliste qui leur donne vie. La marque propose également un outil de personnalisation inédit qui permet aux clientes d’imaginer leur propre design et ainsi de porter une petite robe à leur image.

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Une façon  de répondre au plus près des attentes de consommateurs mais aussi de récolter tout un tas de données sur leurs goûts et leurs préférences. Une tendance globale au ciblage individualisé et à l’expérience utilisateur optimisé, que le luxe devrait certainement s’approprier sans tarder.

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