La guerre contre la fast-fashion est officiellement ouverte. Dernière révélation en date : la promulgation du « Fashion Pact », éditée par François-Henri Pinault, soutenu par plus de 140 signataires. Consommer une mode durable, sans impact négatif sur l’environnement, voilà le combat à poings serrés que mènent aujourd’hui les plus grands acteurs de l’industrie textile.

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LA MODE ET SES PROBLEMATIQUES

Bien plus qu’une énième tendance à suivre, l’émergence de la slow fashion est au cœur des préoccupations des plus grandes puissances mondiales. Car si certains pays tirent la sonnette d’alarme quant aux problèmes environnementaux, d’autres considèrent le sujet comme secondaire.

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Pourtant, l’industrie textile est bel et bien l’une des plus polluantes au monde (juste derrière celle du pétrole) comme l’a démontré un rapport de 2017 de la Fondation Ellen McArthur. Selon l’association britannique, l’industrie textile sera responsable de 26% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050…un constat inquiétant lorsque l’on sait que 140 milliards de vêtements sont achetés dans le monde, sur une durée d’un an.

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CONSOMMER MOINS MAIS MIEUX

Ces dernières années, certaines maisons de luxe et marques de prêt-à-porter ont tenté de renverser la tendance et de produire différemment. Face à la fast-fashion et à la surconsommation prépondérante, il est désormais temps de réfléchir autrement. Privilégier la production locale afin de minimiser les émissions de Co2, fabriquer en petites séries évitant ainsi le gaspillage de tissus, mettre en place une politique RSE équitable… Consommer moins mais mieux, tel est le credo de la slow fashion.

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Comme le souligne HalideAlagöz, responsable du développement durable chez Ralph Lauren Corp., le luxe et le développement durable ne sont pas des notions contradictoires. Le groupe aurait même augmenté son chiffre d’affaire ces deux dernières années, et ce, en produisant moins d’articles.

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Aujourd’hui, les marques s’investissent davantage dans une démarche éco-responsable. Les maisons de luxe telles que Prada, Stella McCartney ou encore Burberry intègrent des fibres recyclées et biodégradables à leurs collections, H&M développe un système d’e-collect, la créatrice Marine Serre propose sa vision de l’upcycling dans ses défilés pointus et les sites de vente de vêtements d’occasion se multiplient. Pablo Isla, PDG du groupe Inditex (détenteur de Zara, Pull &Bear, Massimo Dutti entre autres) s’est également engagé à investir davantage dans l’innovation et la durabilité. Selon ses déclarations, les collections Zara ne seront fabriquées qu’à partir de tissus écologiques, et ce d’ici 2025. Le mouvement de la mode responsable ne cesse de prendre de l’envergure. Lors du récent sommet du G7, François-Henri Pinault, PDG du groupe Kering, a ainsi présenté un« Fashion Pact »visant à limiter l’impact de secteur textile sur le climat, la biodiversité et les océans. Une « coalition historique » comme le décrit le dirigeant français, qui a réuni 147 signataires dont Chanel, Hermès, Burberry, les Galeries Lafayette ou encore Nike. Ces grands acteurs de l’industrie textile se sont engagés à travailler ensemble afin de répondre à des problématiques concrètes. Protéger les océans, atténuer le changement climatique et s’y adapter, réduire les émissions carbone, éliminer le plastique… des objectifs à court et long-terme, dont certains, selon François-Henri Pinault, devraient être relevés d’ici 2030… 

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