C’est dans la mairie du Ve arrondissement parisien, place du Panthéon, que Méghane Romagnoli présentait sa première collection dans le cadre de la fin de ses études à LISAA. Et pour cause tous les ans, la réputée école de mode organise un défilé présentant les travaux de ses futurs diplômés. Une manière d’apercevoir le travail de la jeune garde.

Une redéfinition informelle du tayloring

Intitulée “Anarchie administrative”, la collection de la créatrice en devenir se voulait une redéfinition de l’univers du tayloring dans ce qu’il avait de plus informel. Réputé uniforme et solennel, Méghane Romagnoli a voulu faire du costume la base d’une créativité vestimentaire insoupçonnée, source d’une nouvelle grammaire jusqu’alors inexploitée.

“J’ai voulu donner une autre dimension à ces vêtements qui sont de nature apparemment simples” explique-t-elle.“ Pourquoi d’une braguette, ne peut-on pas faire une jupe?… d’un pli rond sur le dos d’une chemise, un pantalon ?” poursuit l’étudiante de LISAA. “C’est en utilisant tous ces éléments et ces détails qu’est née ma collection.

Méghane Romagnoli, LISAA
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Une collection rafraîchissante

Dans cette optique stylistique, apparaissent des pièces de nature hybride. Les vestes de costume oversize se portent d’une seule manche, façon asymétrique, et s’entichent d’un t-shirt blanc masculin et de chaussettes de sport remontées. Les pantalons de travail se parent de poches multiples aux vocations ultra-fonctionnelles, moins chics que pragmatiques. Le trench desserre la ceinture, le col blanc s’enivre de volants et la blouse, fidèle au poste, joue avec la transparence. Les matières sont fluides, presque évanescentes, en opposition tranchées avec des tissus de costumes trop long réputés lourds.

Méghane Romagnoli, LISAA
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La palette chromatique de la collection, se déclinant du rose pastel au bleu ciel en passant par un vert bucolique, s’affirme à contre-courant des tweeds et autres gris bureaucratiques. Avec ce défilé de Méghane Romagnoli pour LISAA, le tayloring se révèle sous un jour rafraîchissant, flirtant avec les codes romantiques d’une robe estivale ou autres tenues champêtres. Une invitation à la légèreté, qu’on ne saurait refuser.

Méghane Romagnoli, LISAA
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