Mieux leur impact sur la biodiversité : tel sera le nouvel objectif impérieux que devront poursuivre les marques de mode et autres retailers du prêt-à-porter. C’est du moins ce que révèle le rapport “Biodiversity: The next frontier in sustainable fashion“ du cabinet McKinsey & Company. Explications.
Ce n’est pas un scoop : la production de vêtements, telle qu’elle est conçue aujourd’hui, n’est pas bonne pour l’environnement. Comme le rapporte l’étude publiée par McKinsey & Company, la confection implique des pratiques d’extraction non-durables, telles que l’utilisation de produits d’origine animale ou l’approvisionnement en fibres provenant de forêts menacées d’extinction, qui vont avoir indéniablement des effets sur la pollution des eaux et des terres, et donc, indirectement, sur le changement climatique et la biodiversité.
Une action durable en 4 volets
Résultats ? Le prestigieux cabinet d’études suggère une stratégie en quatre volets qui pourrait permettre aux entreprises textiles d’inverser ce processus et soutenir ainsi l’avenir des écosystèmes naturels. Des interventions impactantes impliquant la mise à l’échelle des matériaux et des processus innovants, l’adoption d’une politique volontariste contre la pollution des voies navigables, la mise en place de campagnes pédagogiques et éducatives à destination des consommateurs et la réduction drastique de production de déchets liés à leur activité.
L’effet Covid-19
Dans ce contexte, McKinsey & Company prévoit ainsi que la biodiversité deviendra une préoccupation prioritaire pour les consommateurs et les investisseurs dans les années à venir. Une tendance accéléré contre toute attente par l’épidémie de COVID-19, qui au lieu de ralentir la tendance, a contribué à une prise de conscience généralisée de l’interdépendance de l’écosystème humain, végétal et animal. Après avoir largement contribué à l’affaiblissement de la biodiversité, il est temps pour l’industrie du vêtement de prendre des mesures ambitieuses dans la direction opposée.