Merci à Paris, Bergdorf Goodman à New-York, The Goodhood Store à Londres, le LNFA à Berlin… les concept-stores sont présents partout à travers le monde. Plus qu’un mode de distribution, ils se révèlent aujourd’hui être une véritable stratégie marketing.
Mode, art, design, lifestyle, food et plus encore…
Présents sur le marché du retail depuis une vingtaine d’années, les concept-stores ne cessent de se multiplier aux quatre coins du monde. S’ils y sont aujourd’hui nombreux, la capitale française a vu son premier espace multimarque, baptisé L’Eclaireur, ouvrir en 1980. Passionnés d’art et de mode, Armand et Martine Hadida ont en effet imaginé un lieu éclectique où des pièces de créateurs haut-de-gamme pourraient côtoyer des œuvres d’architectes avant-gardistes.
En 1997, c’est au tour du célèbre concept-store Colette de révolutionner le secteur du retail. Mode pointue, accessoires high-tech, produits cosmétiques, water-bar, expositions d’artistes… l’espace proposait une expérience shopping unique aux consommateurs, jusqu’à sa fermeture fin 2017.
Concept-stores : véritables lieux de vie
Nouveaux terrains de jeux des marques de prêt-à-porter et maisons de luxe, les concept-stores se distinguent des boutiques propres par leur esprit précurseur. Entre mode, art, design, lifestyle et parfois gastronomie ; ces lieux hybrides cultivent l’inspiration. Principal atout des concept-stores : leur aspect esthétique. Les espaces se veulent épurés au maximum et mettent en avant l’exclusivité des produits. Comme dans un musée, les pièces deviennent des œuvres d’art, que l’on contemple sans lassitude.
En juin dernier, la maison Saint Laurent franchit le pas et ouvre son propre concept-store baptisé sobrement Saint Laurent Rive Droite. L’occasion de plonger dans l’univers singulier d’Anthony Vaccarello. Marbre omniprésent, gamme de couleurs froide, lignes géométriques et touches métalliques… le directeur artistique présente une « nouvelle destination créative et culturelle » où se mêlent mode, musique, lifestyle, high-tech, design, espaces café et clubbing.
Ce nouveau modèle de vente a également séduit les principaux dirigeants des Galeries Lafayette, qui souhaitent « proposer des rencontres inattendues et inclusives, les mettre en scène pour raconter des histoires […] inspirantes », dixit Clara Cornet, directrice de la création et des achats des Galeries Lafayette. Sur une surface de 6500 m², libérée de toutes cloisons, s’enchainent tour à tour pop-ups éphémères, corners dédiés au lifestyle et aux cosmétiques, vêtements de luxe et pièces de jeunes créateurs. Dans cet esprit, le lieu propose des services digitaux inédits, tels que ces écrans accrochés aux cintres pour connaitre l’évolution des stocks en direct ou cette application de personal shopping personnalisée.
Fondé par Sébastien Chapelle et Marvin Dein, deux anciens de chez Colette, le concept-store Nous est quant à lui le temple de la culture street haut-de-gamme. Levi’s, Gucci, Jeremy Scott, en passant par Jacob Lee, Reebok ou Converse… le prêt-à-porter se complète d’accessoires non moins désirables. Si le décor se veut simple mais efficace, il met en lumière la qualité des pièces proposées.
Depuis toujours inspiré par les parfums, Hedi Slimane en avait déjà signé plus d’un pour Dior. Aujourd’hui à la tête de la maison Celine, il s’apprête à renouveler l’expérience. Cet automne, le directeur artistique inaugurera une première boutique parisienne, rue Saint Honoré, dédiée à ses 11 nouvelles fragrances. « La dimension olfactive de Celine dialogue avec la maroquinerie de grand luxe, la haute-couture. […] Le parfum précède la mode que je crée et en constitue le sillage » déclare Hedi Slimane, pour Madame Figaro.
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