Economique, la vente de seconde main prône également des valeurs éco-responsables. Loués, revendus, recyclés ou transformés… les textiles se voient accorder de nouvelles vies, limitant ainsi le gaspillage sévissant à l’échelle mondiale.
UNE NOUVELLE CONSCIENCE ECOLO
En seulement quelques années, les consciences écologiques ont fortement évolué bouleversant au passage l’industrie textile. Si le secteur est l’un des plus polluants au monde, les marques de prêt-à-porter et grandes maisons de luxe tentent de changer leurs modes de production et s’investissent désormais de plus en plus dans une démarche éco-responsable. Pionnière de la mode éthique, Stella McCartney est désormais suivie par de nombreux créateurs tels qu’Armani, Loewe ou encore Burberry.
LE VÊTEMENT ET SES INNOMBRABLES VIES
Plus concernés par l’impact négatif qu’a l’industrie textile sur l’environnement, les acheteurs semblent également prêts à changer leur façon de consommer la mode. Ils cherchent aujourd’hui des produits de qualité, innovants et éco-friendly. Selon un rapport de France Nature Environnement datant de 2018, nous consommons en moyenne 60 % de vêtements de plus qu’il y a 15 ans, et les conservons moitié moins longtemps. Un constat qui interpelle lorsque l’on sait que 600 000 tonnes de vêtements sont jetées en France, chaque année.
En pleine expansion, le marché de la vente de seconde main se révèle donc être très lucratif. « Le marché de l’occasion est en plein essor […] Ces cinq prochaines années, le chiffre d’affaire devrait doubler pour atteindre 51 milliards de dollars. », souligne l’agence Reuters. En 2018, le nombre d’achats de vêtements neufs a d’ailleurs connu une baisse de 2,9 % en France. Pour répondre à ce nouveau phénomène, les sites de vente de vêtements d’occasion se multiplient sur la toile. Vide-Dressing, Vinted, Vestiaire Collective, Grailed… certains axent leur offre sur un segment luxe tandis que d’autres s’avèrent être très intéressants sur un rapport qualité/prix.
Revendus ou recyclés, les textiles sont désormais amenés à vivre plusieurs vies. Des enseignes proposent même leur propre plateforme de vente de vêtements d’occasion : Jacadi et son service IDTROC ou encore H&M et son système d’E-collect. En avril dernier, la marque & Other Stories (détenue par le groupe H&M) avait lancé un projet pilote, visant à vendre des vêtements d’occasion, en collaboration avec la plateforme Sellpy. « Nous estimons qu’il s’agit d’une section en plein essor, avec de grandes opportunités pour les consommateurs et pour l’impact environnemental que nous souhaitons réduire tout en prolongeant la vie des produits. » déclarait alors Anna Gedda, directrice du développement durable chez H&M. Une petite révolution pour le géant suédois, qui tend à n’utiliser que des matériaux durables d’ici 2030.