Lors du dernier sommet du G7, François-Henri Pinault a présenté son « Fashion Pact ». Soutenu par plus de 140 signataires, le dirigeant du groupe Kering propose des moyens concrets, afin de minimiser les dégâts que cause le secteur textile sur l’environnement.
UN PROJET AMBITIEUX MAIS NECESSAIRE
Lors du sommet du G7, qui se tenait du 24 au 26 août dernier à Biarritz, François-Henri Pinault a pu présenter son « Fashion Pact ». Un projet ambitieux visant à limiter l’impact désastreux qu’a l’industrie textile sur le climat, l’environnement, la biodiversité et les océans. Rappelons que le secteur représente à lui seul 1,2 milliards de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, 500 000 tonnes de micro-fibres de plastique et des milliers de litres de pesticides et de colorants toxiques.
Si le « Fashion Pact » a officiellement été présenté en août dernier, ses prémices datent d’il y a déjà quelques mois. C’est en effet en avril 2019, lors du Fashion Summit de Copenhague, qu’Emmanuel Macron avait chargé le dirigeant du groupe Kering d’obtenir le soutien d’au moins 20% des plus grands acteurs de la mode et du textile. Pari gagné puisque 30% d’entre eux se sont finalement engagés à ses côtés.
« UNE COALITION HISTORIQUE »
« L’union fait la force ! » déclare François-Henri Pinault. C’est dans cet état d’esprit fédérateur que vont collaborer maisons de luxe et marques de prêt-à-porter moyen-de-gamme ; afin d’imaginer la mode de demain. Stella McCartney, H&M, Prada, Gap, le groupe Inditex, Burberry… près de 150 entreprises de la mode et du textile se sont portées volontaires pour revoir leur processus de production, et lutter contre la fast-fashion. A noter toutefois l’absence du groupe LVMH (déjà engagé auprès de l’UNESCO) et la marque Canada Goose, souvent black-listée pour ses valeurs non-éthiques. Directrice du développement durable chez Kering, Marie-Claire Daveu précise toutefois que « la porte est ouverte à tout le monde […], LVMH sera la bienvenue si elle le désire».
Stopper le réchauffement climatique (en atteignant zéro émission de gaz à effet de serre et 100% d’énergies renouvelables par exemple), restaurer la biodiversité et les écosystèmes naturels, protéger les espèces et les océans… tels sont les principaux objectifs qu’a dégagé François-Henri Pinault. Des ambitions à court ou long-terme, selon les problématiques et les initiatives à mettre en place. Basé sur le volontariat, le Fashion Pact n’est en aucun cas un texte de loi. Chaque entreprise sera libre de choisir sa stratégie d’action et les objectifs qu’elles souhaitent atteindre.
Si le projet divise et fait débat, il montre cependant qu’une mode plus réfléchie est en passe de voir le jour… une prise de conscience nécessaire pour le bien de notre chère planète bleue.
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