Basé à Los Angeles, Boyish fabrique ses jeans conformément aux principes du développement durable, à partir de tissus écologiques, peu gourmands en eau et en produits toxiques. Le nouveau chic.
“Un tiers d’eau en moins”
Avec plus de 6 800 litres d’eau nécessaires à sa production, notre jean est de loin la pièce la moins écologique de notre dressing. Un désastre pour l’environnement, alors que le tout-denim n’a jamais été autant porté, préconisé, décliné par une industrie de la mode et de la fast-fashion toujours aussi peu soucieuse du développement durable.
Mais c’était sans compter sur les idées de Jordan Nodarse, ex-employé chez Reformation et fondateur de Boyish, une nouvelle marque de jeans californienne soucieuse de prendre soin de notre planète. Et pour cause, contrairement à beaucoup de ses concurrents, les fabricants des denims Boyish n’utilisent qu’un tiers de l’eau habituellement nécessaire pour concevoir un modèle classique, tout en prenant soin de recycler l’intégralité des eaux usées, afin que les teintures ne contaminent pas l’environnement.
D’ailleurs l’indigo présent dans ces jeans fabriqués en Thaïlande contient peu de sulfates et moins d’acides caustiques. Mais ce n’est pas tout.
Recyclage et matières innovantes
“Notre chaîne de production nous permet de réutiliser les déchets textiles dans nos matières premières.” commente également le directeur créatif basé à Los Angeles. En effet, 20% des produits de la marque sont fabriqués à partir des surplus de tissus, les boutons sont conçus à partir de métal recyclé, et même les étiquettes des jeans sont faites en bouteilles en plastique recyclées.
Boyish fait également attention aux fibres de coton utilisées, en développant un textile réalisé à partir de Refibra et de coton biologique cultivé en Turquie et au Brésil. “La plus simple et plus importante tâche est de réduire la quantité de coton dans nos jeans et de tracer sa provenance, afin d’être sûr qu’on ne l’achète pas à des entreprises qui font travailler des enfants par exemple.”
La suite ? Des jeans bien sûr, mais aussi des mailles, des t-shirts ou encore des robes réalisés dans une nouvelle matière composée de coton bio et de Lyocell, que la marque aimerait commercialiser dès 2020. “Avec un peu de chance, d’autres marques suivront notre exemple” conclut le fondateur. On l’espère aussi.