Qu’est-ce qui fait un bon tissu ? À cette épineuse question, des designers et experts ont tenté de répondre lors d’une conférence inédite au dernier salon Première Vision.
De l’importance du toucher
Déterminant trop souvent estimé, le toucher d’un tissu se révèle en réalité d’une importance non-négligeable. Car si son esthétique, son apparence visuelle, se doit de correspondre à l’attente qui le précède, le tissu raconte une histoire à part entière de part son toucher.
Attendu ou créant la surprise, doux ou brillant, il rassure comme il peut créer la surprise, assurant au vêtement flexibilité et qualité. Porte-parole de l’ADN de la maison dont il est issu, il se doit d’être à la hauteur des exigences, rejetant par définition l’utilisation excessive de produits chimiques et par extension les nylons et matières imparfaites d’inflexion bas-de-gamme. À moins qu’il soit question d’un parti-pris stylistique comme par exemple chez Loewe et Prada.
Ecologie et créativité
Autre enjeu pour le textile ? L’écologie qui, en quelques saisons, s’est mué en critère de sélection numéro 1, au même titre que le toucher, la couleur ou le rendu esthétique. Un véritable défi technique et mécanique pour les producteurs de tissus qui se doivent de dénicher des matières premières de qualité supérieur, a fortiori face à des tissus comme le jacquard qui répond à des contraintes de fabrication ultra-complexe. La solution ? Croiser subtilement nouvelles technologies et tradition, tout en ne perdant pas de vue l’aspect créatif, mais aussi les besoins et envies du consommateur.
Une problématique à géométrie variable
Car finalement, la quête du tissu parfait se trouve à l’intersection de tous les points essentiels de la confection. Intégrer la problématique de la couleur, répondre aux critères des labels et autres certifications, s’entourer d’experts maîtrisant un réel savoir textile, coordonner un travail d’équipe et un partenariat réel : autant d’impératifs auquel tout fabricant se doit de répondre avec talent.
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