La créatrice de mode Iris van Herpen s’est inspirée des sculptures cinétiques de l’artiste Anthony Howe pour créer une série de silhouettes délicates et hypnotiques lors de son dernier défilé haute couture à Paris.

Iris van Herpen
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Une collection en hommage à la nature

Intitulée “Hypnosis”, la nouvelle collection haute couture d’Iris Van Herpen donnait d’emblée le ton. Présenté le 1er juillet dernier dans le cadre intimiste de l’Elysée Montmartre à Paris, ce nouvel opus composé de 19 silhouettes sculpturales visait à refléter « la beauté et la complexité de notre environnement » en imitant les motifs et structures délicats de la nature.

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Alliant avec virtuosité technique et artisanat, la collection réunit des matériaux élégants et raffinés, tels que l’organza de soie et le  satin duchesse, avec des éléments structurels en aluminium et en acier inoxydable. On note également l’usage de tissages anciens au moiré de soie pour certaines pièces de la collection, impliquant plusieurs couches de tissu ondulant pour créer l’illusion d’une surface chatoyante.

« La collection Hypnosis est une visualisation hypnotique de la nature, des cycles symbiotiques de notre biosphère qui entrelacent l’air, la terre et les océans », a déclaré la créatrice néerlandaise. « Cela reflète également la dissection en cours des rythmes de vie et résonne avec la fragilité de ces mondes entrelacés », a-t-elle ajouté.

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L’hypnose, ou le vêtement en mouvement

Développée en collaboration avec le sculpteur expérimental Philip Beesley, la technique de l’hypnose, qui caractérise la structure de chaque pièce présentée, consiste à découper de façon ingénieuse des morceaux de satin duchesse imprimés à l’aide d’un traceur pour en faire des dizaines de milliers de mini-ondulations de 0,8 millimètres. Celles-ci sont ensuite liées entre elles afin de créer des effets visuels rapides, elliptiques, en lien avec les mouvements du corps.

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Certaines silhouettes, comme la robe Infinity qui concluait ce show onirique, semblait ainsi être en mouvement permanent. Le squelette de la robe avait en effet été constitué d’un mécanisme en aluminium et acier inoxydable qui, recouvert de fines couches de plumes dans une configuration cyclique, donnait la sensation que la robe tournait sur elle-même.

Un effet hypnotique renforcé de surcroît par la scénographie du défilé, les mannequins foulant le catwalk devant traverser Omnivers, une sculpture sphérique aux airs de portail lunaire signée Anthony Howe. Ou quand la mode nous invite à rêver éveillée, sur fond de mises en abyme existentielles.

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