Lauréat du Prix Karl Lagerfeld lors du dernier Prix LVMH, le jeune créateur d’origine israélienne proposait en ce début d’année sa première collection officielle, entre minimalisme urbain et inspirations néo-orientales.
Entre modernité et traditions
C’est ce qu’on appelle une grande première. Lors de la dernière Fashion Week Homme de Paris, le jeune créateur Hed Mayner, dernière lauréat du Prix Karl Lagerfeld au LVMH Prize 2019, présentait un premier défilé officiel des plus attendus. Et pour cause, diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Bezalel à Jérusalem et de l’IFM à Paris, le designer né à Amuka dans le nord d’Israël a su attirer l’attention des commentateurs mode dès la création de sa maison éponyme en 2015.
Profondément inspirées de ses origines juives orthodoxe, les collections Hed Mayner proposent ainsi un vestiaire unisexe puisant dans le langage corporel pour livrer une interprétation spirituelle du vêtement, doublée d’une intense intemporalité. Dessinant les contours d’un nouvel uniforme du quotidien, sa première collection soulignait ainsi la versatilité des vêtements archétypaux tout en défendant une certaine conception de l’expression individuelle.
Réinterpréter le vestiaire masculin
Pièces à la fluidité structurée, les silhouettes aux palettes chromatiques neutres et terriennes déclinent vestes de costume twistées, pantalons oversize ou encore chemises aux airs de djellabas avec un sens de la coupe impeccable.
Rigidité et douceur, épaisseur et légèreté, sagesse et rébellion, Hed Mayner se joue des contradictions pour mieux réinterpréter des essentiels masculins en pleine mutation. On note également des inspirations militaires chicisées, des emprunts au tayloring et des références aux vêtements orientaux traditionnels, le tout interprétée avec élégance, confort et pragmatisme.
« Je m’amuse à prendre des éléments classiques du vestiaire masculin et j’essaie de leur donner un nouveau souffle en modifiant, par exemple, leur forme. » confiait-il à Vogue Hommes International.
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