Alors que l’industrie du prêt-à-porter est régulièrement pointée du doigt pour son non-respect des normes environnementales mais aussi sociales, des marques tentent de faire la différence avec des méthodes de production mêlant éthique et transparence.

C’est le cas de l’américaine Everlane qui, depuis 2010, s’applique à démontrer avec succès la possibilité d’une alternative viable au sur-consumérisme ambiant.

Des basiques éthiques

Tout commence il y a 8 ans par un simplee-shop de prêt-à-porter, fondé par le duo Michael Preysman et Jesse Farmer. D’emblée, les bases sont posées : Everlane fabriquera des basiques, aux antipodes des tendances et de leur durée de vie très limitée. Une levée de fond et deux boutiques plus tard, le label devenu principal concurrent de J.Crew continue d’appliquer la même recette.

Des essentiels du vestiaire féminin et masculin, des cachemires tricotés avec soin, des mocassins en cuir italien ou encore des t-shirts en coton péruvien, tous étant conçus pour durer dans des usines sélectionnées avec soin. Conditions de travail, salaires, horaires :tout est scruté avant de confier à tel ou tel fournisseur la responsabilité de créer leurs collections. Et ce n’est pas tout.

Une transparence radicale

Du premier coup de crayon à l’arrivée en magasin, Everlane revendique une transparence radicale sur son processus de production, mais aussi le coût que chaque étape implique sur le prix final.Design, matières premières, fabrication : tout est indiqué. Le but ? Comprendre et, par extension, accepter le chiffre affiché sur l’étiquette du vêtement présenté en boutique.

Par exemple, sur son site, la marque révèle que pour un jean vendu à 68$, le coût véritable est en réalité de 28$, ce qui implique 12$de matières premières, 7,5$ de main d’oeuvre ou encore 1$90 de frais de transport. Une simple addition révélée, mais qui permet aujourd’hui à son créateur de vendre ces fameux jeans, tee-shirts et cachemires par milliers.